• Je n’aime pas aller en Bretagne en train. Ca m’oblige à respecter des horaires, ça coûte plus cher qu’en voiture de location et ça prend plus de temps. Le dimanche, je suis quasiment obligé de partir le matin.

    C’est à vous désespérer du service public.

    Pour le prix, je triche un peu, mais les deux modes de voyage me reviennent à environ 200 euros. Ayons une pensée émue pour les jeunes qui bossent à Paris pour 1200 euros par mois et doivent payer un loyer et rentrer chez les parents toutes les semaines. Un week-end en Bretagne : un cinquième de SMIC…

    Ce qu’il y a de rigolo avec les voitures de location, c’est que les gens qui ont une voiture trouvent ça très cher mais ne se rendent pas compte qu’en parking, en assurance et en entretien – je ne parle même pas du coût d’achat – dépensent plus que moi avec mes dix ou quinze voyages par an en Bretagne et mes vacances.

    Pour ce qui concerne le temps de transport, par contre, je n’invente rien. En voiture, le trajet est faisable en quatre heures (quand il n’y avait pas des radars partout, j’ai même fait moins de 3h30 mais je n’en suis pas fier). Comme je m’arrête plusieurs fois pour prendre des cafés et faire la sieste et de la nécessité d’aller chercher la voiture, je compte 5h45. Généralement, je pars de Bicêtre à 10h45 (la voiture est réservée pour 11 heures) et j’arrive à Loudéac entre 16h30 et 17h30, selon la circulation (et l’actualité : il m’arrive de rester tweeter pendant une demi heure lors d’un arrêt…).

    En train, dans l’absolu, il faut 4h. Cette fois, comme j’ai réservé tardivement et de l’affluence du week-end, je me tape 1h45 pour attendre une correspondance. Vous ajouter une heure pour aller Montparnasse pour être cool pour prendre les billets, acheter un bouquin, … 6 heures 45… Je vais donc partir à 10 heures et arriver un peu avant 17…

    Au retour, je pars 3 heures plus tôt que d’habitude mais je mets le même temps qu’en voiture.

    Notons que dans l’absolu, ce temps de transport ne me dérange pas, j’aime bien rêvasser (quand je suis à la maison, je passe mon temps devant mon PC).

    En route !

    6 commentaires
  • Ah ! Grâce au Blogue de Bières, je peux enfin faire un billet à haute valeur pédagogique. D’où viennent les bières de Mars et les bières de Noël ?

    Figurez-vous que dans le temps, la bière ne pouvait être faite qu’en hiver car des levures parasites pouvaient fermenter de travers s’il faisait trop chaud. Je résume, hein ! La bière était donc produite d’octobre à mars.

    En début de saison (octobre), il fallait vider les futs de la saison précédente « ce qui aurait alors donné naissance à des fêtes telles que l’Oktoberfest » qui ont lieu en septembre comme leur nom de l’indique pas. On y sert de la bière de mars.

    Vous m’avez bien suivi : les fêtes d’octobre sont faites en septembre avec de la bière de mars car on vidait les fûts remplis au mois de mars précédent.

    En octobre, par contre, il fallait utiliser toutes les réserves d’orge et de houblon. Une bière destinée à être consommée à la fin de l’année était produite.

    D’où la bière de Noël…



    10 commentaires
  • Les principales dispositions du plan de rigueur annoncé par François Fillon, aujourd’hui, étaient déjà connues hier, ce qui fait que j’ai pu en discuter avec Michel, le patron de l’Amandine, notamment de celle qui le concerne le plus : la hausse de la TVA dans la restauration.

    La hausse est « trop faible » pour qu’il puisse la répercuter (il va donc payer de sa poche l’augmentation) mais la mesure l’emmerde : il va falloir qu’il reprogramme ses caisses enregistreuses.

    La popularité d’un gouvernement auprès d’un patron de bistro tient à peu de choses…

    votre commentaire
  • La vidéo dure une dizaine de minutes. Je vous conseille de la regarder entièrement. Avant d'aller prendre l'apéro.

    6 commentaires
  • "Hier, en début d'après-midi, une femme de ménage qui travaillait dans un appartement inoccupé de la résidence des Promenades, à Loudéac, s'est retrouvée bloquée sur le balcon, au troisième étage quand la fenêtre, qu'elle avait fermée pour nettoyer les vitres à l'extérieur, s'est révélé impossible à rouvrir."

    "Finalement, il a fallu se résoudre à prévenir les pompiers. Ils ont donc utilisé la grande échelle pour aller ouvrir une autre fenêtre de l'appartement et libérer l'infortunéede son balcon. Tout ceci a pris près d'une heure et demie d'intervention, sans trop bouleverser la femme de ménage qui a simplement repris son travail après cette mésaventure."


    1 commentaire
  • Dans cette histoire de crise de la dette, je trouve qu’on parle assez peu des intérêts de la dette. Qu’en pensez-vous ? Plutôt que de trouver des solutions foireuses pour annuler une partie de la dette et tenter d’obtenir un vague remboursement de la dette, on ne pourrait pas geler les intérêts des pays en grosse difficulté, pendant 20 ans (sous réserve qu’ils reviennent à l’équilibre rapidement, par les moyens qu’ils imagineront, surtout s’ils imaginent taxer les hauts revenus et ceux du capital).

    Qu’en pensez-vous ?

    Globalement, la France a 100 milliards de déficits dont 50 milliards liés aux intérêts de la dette, qui va donc augmenter d’environ 100 milliards cette année, augmentant en proportion les intérêts que nous aurons à payer l’an prochain, et donc notre déficit à venir.

    Spirale infernale.

    On n’a pas l’air plus fin qu’un brave ménage perdu dans la même spirale du surendettement, devant souscrire à des crédits révolving avec des taux d’intérêt de plus en plus importants pour payer à bouffer aux gamins…

    Et ne nous demandons pas à qui profite le crime...

    votre commentaire
  • Ayant travaillé lundi, j’ai considéré ce jour férié d’hier comme un petit week-end. Il a été très significatif d’un phénomène qui s’amplifie depuis plusieurs mois : la mort progressive de l’activité dans les bistros autour de chez moi, à part lors des services du midi, les jours de semaine. Le Kremlin-Bicêtre a une particularité (l’ouverture de grand Centre Commercial en mars 2010) mais je suppose que la plupart des communes de proches banlieues connaissent le même traitement.

    Hier, je suis arrivé à l’Aéro vers 12h30. Je n’ai vu de connu que mon pote Claude, et encore une dizaine de minutes seulement, jusqu’à 14 heures. Mon copain Patrice est venu prendre son café mais il me fallait rentrer. Entre temps, je suis passé au PMU où deux clients inconnus étaient au comptoir. La Comète et l’Amandine étaient fermées. Hier soir, je suis passé vers 19h30 à l’Aéro, j’étais le seul client. Je suis parti vers 20h30, directement à la maison.

    La veille, l’Amandine a fermé tôt, la Comète n’a pas ouvert. L’Aéro a fermé vers 20 heures, je suis allé au PMU où deux vagues connaissances faisaient la java avec le patron. J’ai très bien été intégré au groupe mais il n’y avait personne d’autre.

    Depuis le retour des vacances d’été, c’est à peu près tous les soirs, quand je ne rentre pas à la maison, que je finis tout seul dès 21 heures, quelques clients dinant en terrasse ou en salle.

    La baisse est continue depuis assez longtemps. D’importants changements ont eu lieu dans le quartier, Djibril et Joël ne boivent plus d’alcool et ne passent au bistro que pour saluer les copains. Surtout, les bistros ont changé de propriétaire (trois fois à la Comète et deux à l’Aéro, en quatre ans), créant des changements de conditions de fonctionnement des commerces. Il est donc très difficile d’analyser les causes.

    Pourtant, une date clé dans cette baisse peut être retrouvée : vers le 25 mars 2010, à l’occasion de l’ouverture du nouveau centre commercial. Cette ouverture n’a probablement eu qu’un très faible impact sur le fonctionnement des bistros, le soir, mais a fortement été ressentie le midi (les gens qui bossaient à la construction et l’aménagement du centre commercial ont arrêté de bosser dans le coin et donc de déjeuner dans le quartier).

    On s’était, avec le patron de la Comète d’alors, que la baisse avait peut-être été progressive mais masquée, au niveau du Chiffre d’Affaire par une activité entretenue artificiellement par les ouvriers et ingénieurs du Centre Commercial.

    Finalement, il faut voir dans cette baisse un motif essentiellement économique. D’une part, les retraités n’ont plus les moyens. Je croise les vieux de Bicêtre que je connais quand je vais au bistro à mes horaires pas habituels. Ils sont toujours dans le coin mais ne font qu’un rapide tour au bistro. D’autre part, la population de Bicêtre change. Les ouvriers ont déserté (outre le coût de l’immobilier, les deux employeurs du coin ont déménagé) au profit de « cadres Parisiens » qui n’ont plus les moyens d’habiter Paris (je suis peut-être un symbole, mais je continue à aller au bistro)… Bicêtre devient une ville dortoir.

    Une dernière raison touche aussi à la démographie. Les « vieux auvergnats » qui faisaient le fond de la clientèle de la Comète, quand je suis arrivé, ne sont plus là, à part le gros Jean-Luc. Ils drainaient des clientèles d’artisans du coin, leurs ouvriers, … Ils sont morts ou repartis au pays. La « clientèle familiale » a ainsi disparu, lentement, prenant une autre tournure avec le départ, en 2007, de Abdel, à l’Aéro (il avait repris le bistro de son oncle, vieil auvergnat par alliance et bossait là, d’abord avec le tonton puis comme patron, depuis une quinzaine d’années) puis de Jean, à la Comète, qui était là depuis presque trente ans.

    Je ne sais pas comment tout ça va évoluer…

    Pour l’instant, j’ai l’iPhone pour Twitter et lire les flux quand je suis seul au bistro.

    8 commentaires
  • Finalement, j’ai une profonde horreur du changement heure. Comme je le disais hier, je me suis réveillé dimanche aux aurores. Du coup, j’étais naze et j’ai fait une très belle sieste dimanche après-midi : 4 heures. Les bistros du quartier fermant de bonne heure, ce dimanche soir, je suis rentré de bonne heure à la maison et j’ai fait l’erreur de me coucher tôt…

    Du coup, j’étais réveillé à 2h30 et j’ai dormi par intermittence jusqu’à 6h30, regardant mon réveil toutes les dix minutes, avec l’espoir que le petit somme que j’avais fait avait duré une heure ou deux…

    3 commentaires
  • Je n’aime pas le changement d’heure. On nous dit qu’on gagne une heure de sommeil, dans ce sens là, en fait on gagne surtout une heure d’insomnie… De fait, je suis levé depuis 5h30, ce qui aurait fait 6h30 si je n’avais pas retardé mon réveil d’une heure, hier, en me couchant, à moins que ça ne fut ce matin, d’ailleurs.

    Bilan des courses : ça fait trois heures que je suis en train de jouer à Diamond Dash et à Bubble Island, dans Google+ ou Facebook mais je n’ai rien glandé dans mes réseaux sociaux habituels. Je n’ai pas regardé l’actualité. Je glande. Et c’est aussi bien.

    J’aime bien Diamond Dash. C’est vachement social comme jeu : on joue tout seul mais on s’échange des vies avec des braves gens qu’on a jamais vus et dont on ne sait pas ce qu’ils foutent dans votre Facebook. Zette et David, je comprends. Ils bloguent. La cousine, à Jim, par contre, c’est plus surprenant. Vous avez-vous souvent dans votre Facebook la cousine d’un excellent pote ? Il y a Laure. Ca va, on s’est vus une fois, chez Vendredi, à la grande époque. J’ai aussi le petit frère d’un cousin (la mère de l’un est ma tante) que je n’ai pas vu depuis le mariage de la cousine. J’ai deux ou trois personnes que je ne connais pas.

    On s’échange des vies. On est vachement solidaires entre joueurs…

    Quant à Bubble Machin, je n’ai toujours pas compris le but mais je progresse. J’ai fait plusieurs fois 50000, ce matin, alors qu’avant, je dépassait rarement 25000.

    Encore trois heures à ce rythme et l’apéro pourra commencer…

    Ou alors, je vais lire les blogs…

    10 commentaires
  • J’ai appris ce matin la mort d’un collègue. Il avait quelques années de plus que moi. J’avais passé trois ans dans le même bureau que lui, du coup, nous étions assez proches pendant cette époque (mais depuis deux ans, je ne l’ai vu qu’une seule fois, l’équipe ayant été coupée en deux).

    Elle était prévisible, il était dans le coma depuis le mois d’août. Il n’empêche qu’avec les collègues, nous sommes atterrés. Nous connaissions ses enfants, d’une vingtaine d’années, qui travaillaient pour « la boite » pendant l’été. C’est étrange, comment la famille d’un collègue peut devenir la nôtre, à force de surprendre des discussions au téléphone, de suivre les angoisses des parents à l’occasion du bac, du permis de conduire, …

    Je crois que c’est la première fois que je perds un collègue avec qui j’ai réellement travaillé.

    Ce matin, après avoir appris la nouvelle, nous avons un peu papoté entre « anciens » puis nous avons repris le travail, comme avant. Nous sommes déjà habitués son absence, avec ses trois mois de coma.

    Mais nous ne habituerons que lentement à ne plus le mettre en copie des mails, à ne plus lire son nom dans les documents, à ne pas penser à lui quand on se pose des questions précises.



    12 commentaires