• Pour la première fois depuis l'existence de ce blog, un collègue est tombé dessus. Logique, il est mentionné dans mon compte Twitter et je lui avais dit que j'étais un gros utilisateur.

    Pour tout vous dire, je suis étonné que ça ne soit pas arrivé avant. Je suis sur le cul. Les gens ne sont vraiment pas curieux.

    Étant passionné par les réseaux sociaux et tout ce qui touche les traces laissées sur le net, je pense qu'à peu près tous mes collègues ont déjà été victimes de mes recherches.

    J'ai trouvé le blog de l'un d'entre eux mais il n'est pas actif. J'étais tombé par hasard sur le compte Google+ du collègue d'aujourd'hui. Je le lui avais dit. C'est d'ailleurs à peu près le seul de l'équipe de qui j'ai trouvé le compte Facebook.

    Je suis d'ailleurs surpris du faible nombre de collègues qui sont actifs dans les réseaux sociaux. Tout s'explique : quand vous passez huit heures par jour devant un PC, vous évitez pendant vos heures de loisir.

    N.B. : Je précise que je fais ses recherches à des fins statistiques et pas pour espionner les gens. Je n'ai pas été lire ce que faisais l'un sur Facebook et j'ai laissé tomber le blog de l'autre quand j'ai vu que son dernier billet avait plus d'un an. .

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  • Je continue mon excursion à la Défense. Il faut que je parle de la cantine. Il n'y en a pas dans la tour où on est installés, on va donc chez les voisins d'en face : la tour Ariane. C'est une des plus "grosse" de la Défense. Il y a dix huit ascenseurs. Contre 8 pour la nôtre (je ne compte pas les monte-charges). Wikipédia dit qu'il y en a 6. Étrange.

    Parallèlement, je note les étapes de mon retour en métro. Parti du bureau à 8h01. Arrivé au quai à 11. Train sans place assise. J'attends le suivant. Il arrive. Départ à 13. Ça me permet de mémoriser le temps de trajet moyen.

    Dans les ascenseurs que l'ont connait habituellement, on entre dans la cabine puis on choisit l'étage. Là, il faut le choisir avant et le machin électronique nous dit quel ascenseur prendre parmi les 6 de la batterie. Ça permet d'optimiser les trajets. L'informatique est magique.

    La cantine est troisième sous-sol. Elle est gigantesque. Je ne sais pas combien de personnes y déjeunent tous les jours. Je crois qu'il y a six caisses et six "stands" pour les plats du jour. J'ai compté 7 salles où l'on peut déjeuner, les plus grandes pouvant recevoir au moins deux cent personnes (une trentaine pour les plus petites). Disons qu'au moins cinq ou 600 personnes peuvent y manger en même temps.

    En arrivant, on choisit le plat du jour sur des écrans lumineux. A chaque plat est associé un stand. Hier, j'avais choisi le Bourguignon mais je n'ai pas trouvé où il était servi. Du coup, je me suis rabattu où il y avait moins de file d'attente. J'ai compris en goûtant mon plat pourquoi il y avait peu de monde. La maisons n'est visiblement pas spécialistes des gnocchis au jambon. J'ai compris aussi pourquoi mon repas (entrée, plat, dessert) ne m'était revenu qu'à 4 euros.

    Cela étant, vous savez ce qu'est une cantine. Après avoir tout pris, vous passez à la caisse. Dans la foule, sauf hasard extraordinaire, vous avez perdu vos collègues.

    18h31: changement de métro. Pile poil dans les délais. 1 minute 30 par station. Chance. Un train bleu arrive. Pas de place assise. Départ à 18h33. Ça nous fait une arrivée à 18h51. Ça me laisse 18 minutes pour évacuer la cantine.

    Vous quittez la caisse et vous devez retrouver vos collègues. Vous ne savez pas dans quelle salle ils sont... Et vous ne savez pas si vous êtes le premier ou pas. Lundi, j'ai fait le tour de toutes les salles en pendant être le dernier. J'étais premier. Ce midi, j'ai attendu tellement mon plat du jour que les collègues croyaient que j'étais perdu. Ils en ont envoyé un me chercher.

    Lundi, à force de marcher avec mon plateau et le stress de la foule dans ce lieu, j'avais mal aux bras... (Des collègues aussi).

    Hier, nous avons réussi à passer plus de temps à attendre les ascenseurs qu'à table...

    S'il fallait donner une note, je donnerais la note maximum pour le plat principal et les desserts (les entrées sont limitées pour un zouave comme moi qui ne raffole pas des crudités). Je mettrais également une très bonne note pour l'organisation. Malgré la panique du premier jour, on finit par pouvoir boucler le repas en moins de 30 minutes (descente au -3, choix des plats, déjeuner et sortie de la tour (compris). Certains diront que ce n'est pas assez mais oublient que j'ai des blogs à lire !

    Le gros défaut : le Telephone ne passe pas.

    19h46. Place d'Italie. On est dans les temps mais je n'ai plus rien à dire sur la cantine.

    Un collègue me faisait remarquer que les couverts sont aimantés. Je lui ai répondu au pif que c'était pour les sortir automatiquement de la plonge.

    L'autre défaut est qu'il y a trop de monde pour que le personnel puisse reconnaître les clients contrairement à toutes les cantines où j'ai eu mes habitudes. Du coup, il n'y a pas de bonne humeur...

    18h50. Le métro ralentit. On aura gagné une minute par rapport à mes précédents chronométrages.

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  • 8h24. Pas en avance, moi. Avec une heure de trajet, il y a peu de chance que j'arrive à 9 heures au boulot. 

    Il y a un peu de monde dans cette rame. Pas dramatique mais je crois bien que je suis parti pour passer l'heure debout. Ah ! Non, tiens ! Les Gobelins : un lascar sort. Je récupère son strapontin. 

    Sur les 10 personnes que je peux voir, 4 écrivent des trucs dans un smartphone. J'espère qu'ils n'écrivent pas tous des billets de blog pour raconter leur trajet sinon la blogosphère va vite devenir lassante.

    Place Monge. À nouveau debout. Plein de types moroses sont rentrés. Jussieu. À nouveau assis. C'était bien la peine de me déranger. 

    24+18 = 42. Je devrais arriver à Palais Royal à 8h42. C'est assez précis 1 minute 30 par station. Ça marche bien... Restent cinq minutes.

    Châtelet. 30% des gens sortent. On respire mieux.

    08h42. Palais Royal Musée du Louvre. 

    Ah ! L'escalator est tombé en marche. 

    8h43. Le train arrive. Trop de monde. 8h50. J'ai enfin une position décente. Je peux même m'asseoir. A Franklin Roosevelt, la moitié des passagers est descendue. 

    Ça nous fait du 9h02 à La Défense. Précis. On arrive à la moitié il est 8h53. Charles de Gaulle Étoile. Victoire. Je peux rester assis. 

    Il ne se passe rien, ce matin. Je ne vais pas tenir les deux billets par jour avec mes trajets. Tant pis. Sinon je perds 20 lecteurs par jour. Sur 40. 

    9h03 : terminus. On a perdu une minute.  C'est mal. 

    Il y a la queue au Starbucks ! Les gens sont tarés. Faire la queue pour prendre un café dans une station de métro gigantesque au sous sol d'un immense centre commercial. 

    9h14. Au bureau. Pile poil 50 minutes. 

    Comme hier et avant-hier soir. Il y a deux ans, je comptais près d’une heure. Auraient-ils légèrement augmenté la fréquence des lignes, notamment sur la 7 ou ai-je de la chance ?


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  • Deuxième soir de retour de la Défense à Bicetre, assis sur ces espèces de banquettes parallèlement au sens de la rame. Parti du bureau à 18h02. Arrivée sur le quai à 18h12. Un train part. Le suivant arrive. C'est le "terminus" (c'est quoi le contraire de terminus ? Le debutus ?). Je suis sûr d'avoir une place assise.

    Ce matin, j'étais plus tôt qu'hier il n'y avait presque personne, contrairement à hier mais le trajet m'a semblé plus long. C'est pour ça que je note les heures précises dans ce billet. Chronométrer les trajets pour optimiser les horaires. Départ du train à 18h14.

    Ce midi, en discutant avec les collègues, on se rendait compte qu'on avait les sensations, notamment en marchant entre la tour et le métro. L'impression d'être doublés par tout le monde, un tas de gens qui courent. Il est probable que dans quelques jours nous auront repris le rythme fou, aussi, et marcherons comme les autres.

    Arrivée à "Charles de Gaulle-Étoile". Un tas de gens montés depuis le départ descendent. Je suppose qu'ils vont récupérer le RER A, pour la plupart.

    Georges V. J'ai bossé dans le coin de 1996 à 2003.

    Franklin-Roosevelt : le siège de ma boîte était là de 1987 à 1998. J'y ai bossé 6 mois en 1993.

    J'ai fait tellement souvent ce trajet que je connais par cœur l'enchaînement des stations.

    12 stations sur la une. 18 minutes, en théorie. Je devrais arriver à Palais Royal Musée du Louvre à 18h32. C'est le cas.

    18h33. Sur le quai de la ligne 7. Un "train bleu" presque vide arrive. Le coup de bol. Une place assise sur les strapontins. Je devrais pourvoir la garder jusqu'à la place d'Italie.

    Encore un enchaînement de 12 stations. 18 minutes en théorie. Arrivée à Bicetre à 19h52. 50 minutes de trajet, comme hier soir. Deux coups de bols consécutifs.

    Dans la 7, les stations ne sont pas annoncés dans les hauts-parleurs du métro. Du coup, j'ignore totalement où je suis. Ce sont donc bien les annonces, dans la ligne 1, qui donnent ce sentiment d'affreuse routine, ce sentiment d'être en train de faire un compte à rebours.

    Ah ! Jussieu ! J'ai reconnu une personne qui vient de rentrer dans la rame. Elle descendra à Bicetre. Un plein plus, je vais être rassuré de voir des têtes connues. C'est idiot.

    Il est 52. Le train ralentit pour s'arrêter à Bicetre.

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  • Je crois que je vais pouvoir vous faire des billets tous les jours, ici. Ce n'est pas que je n'aime pas la Défense, mais je trouve ce machin profondément déprimant.

    Ce midi, en allant à la cantine, j'ai vu un type qui prenait en photo la tour Ariane avec son iPhone. L'andouille va probablement la balancer dans Instagram, fier de lui. Il était monté sur un muret et soignait le cadrage. Il ne sait pas que des milliers de gens bossent là ? Il ne pourrait pas avoir un peu de respect ? Ce n'est pas un lieu touristique.

    Des travaux partout. 

    Tiens ! Voilà une photo prise de nos locaux. A gauche, la tour voisine avec des travaux. Des lascars (flèche noire) sont sur une nacelle et fixent des espèces de lattes en bois (flèche rouge), par paires, sur lesquelles des bâches en plastique blancs seront posées. Je suppose qu'ils vont changer les fenêtres... Mettre le bâtiment aux normes HQE ou un truc comme ça. C'est très à la mode. On profite de la crise économique (les bureaux sont vides, je crois que cette tour est vide depuis quatre ans) pour faire des travaux importants pour mieux gagner de l'oseille en bas.

    La flèche verte pointe sur toit (couvert de mousses vertes) d'un "petit" immeuble d'environ 4 étages avec des commerces en bas et des logements au-dessus. Avant de partir, il y a deux ans, on se disait que ce machin allait être détruit tellement il était moche. 

    Non, ils ont remplacé les fenêtres. Je suppose que des pauvres sont entassés là.

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  • Depuis vendredi, j’essaie de trouver un angle d’attaque pour expliquer en quoi consiste mon boulot mais ce n’est pas facile : il n’y a pas beaucoup de boulot équivalent. Pour résumer, je suis un expert dans un domaine, tout ce qui touche aux machines dans lesquelles vous mettez une carte pour retirer du pognon. Le terme « expert » est assez mal choisi. Je me qualifie souvent « d’expert généraliste » ou « spécialiste en généralités » comme disais Gabale, l’autre jour. En fait, je connaissais très bien les distributeurs mais, avec l’âge, je connais maintenant un petit peu de tout ce qu’il y a autour.

    Il faudrait que je donne un exemple mais je ne peux pas me baser sur la réalité : je n’ai pas le droit de parler du boulot et je refuse de le faire. Je vais inventer…

    Imaginons que la banque pour laquelle je bosse soit contactée par la Fédération Française de Football pour vendre des places pour les matchs sur nos distributeurs. Le service marketing de ma banque nous contacterait alors, à l’informatique, pour que nous puissions étudier le projet et, notamment, établir un chiffrage pour qu’ils puissent mesurer la rentabilité du projet.

    Et paf ! La demande aboutit sur mon bureau.

    Voilà ce qu’il faut faire : quand un client met sa carte dans le machin, il faut lui proposer de faire un retrait ou un achat de billet pour un match. S’il choisit cette option, il faudra (par exemple) lui proposer des dates puis lui proposer les matchs pour ce jour-là. Quand il aura fait son choix, il faudra lui proposer un tarif selon qu’il est ou non abonné au club. Ensuite, il faudra lui demander de saisir son code confidentiel puis lui imprimer un premier ticket qui lui servira de billet et un deuxième qui lui servira de facturette de paiement.

    Il va me falloir en tirer un document de dix  pages permettant de présenter à mes collègues les travaux qu’il faudra réaliser. Je vais donc actionner mon neurone pour faire le tour du dossier et je ne vais pas tarder à détecter la principale difficulté technique : quand le client demande à acheter une place, il faut avoir des dates et des matchs à lui proposer. Comment mon distributeur va-t-il savoir quoi proposer ? La deuxième difficulté : comment imprimer un billet qui ne soit pas falsifiable ou imitable par le client ?

    Ces difficultés ne sont pas insurmontables. Il faudra aller consulter le serveur informatique de la FFF : c’est leur métier, ils savent faire. Je vais donc les consulter. Mon premier vrai travail sera de comprendre le mécanisme des échanges qu’ils veulent mettre en place entre le terminal (le distributeur) et leur serveur, via nos propres serveurs. Ce « comprendre » est important. Ce n’est d’ailleurs pas spécialement compliqué mais il va falloir que j’assimile ça suffisamment bien pour le vulgariser avec notre jargon, pour que tout soit compréhensible par la hiérarchie et par tous les acteurs et ça, c’est compliqué. Chaque acteur va être focalisé par la partie qui le concerne or c’est la cohérence globale que je dois garantir.

    Je vais donner un exemple : que se passe-t-il si le client n’a pas son ticket final, avec les places pour le match mais qu’il a quand même réglé ? Il a pu oublier de prendre le ticket ou l’imprimante a pu déconner et le ticket n’est pas sorti. Ou, plus simplement, le rouleau de ticket est arrivé au bout avant la fin de l’impression… Concrètement, il y a plusieurs solutions : soit le client contacte la banque soit il contacte la FFF…

    Toujours est-il que le type en charge du logiciel du distributeur ne peut rien faire. Il va donc s’en foutre. Le type en charge du logiciel de nos serveurs ne peut rien faire. Il va donc s’en foutre. C’est donc mon job de dire ce qu’on va faire. Concrètement, quand un billet sera vendu, il nous faudra prévenir le serveur de la FFF que le paiement a été fait (à telle heure, sur telle machine, pour tel match) pour qu’en cas de réclamation, les opérateurs puissent la traiter. Par exemple, si le client se pointe au guichet de l’agence, le type de l’accueil pourra appeler la FFF et lui dire : « voilà, j’ai un client qui se plaint d’avoir payé le match mais de ne pas avoir eu son ticket, est-ce que vous pouvez annuler la transaction et procéder à son remboursement ? » Et le type, au téléphone, aura les moyens de vérifier et d’agir parce que son serveur saura qu’une transaction a bien été faite.

    J’en étais au stade où j’ai décrit les principes généraux des échanges dans un machin compréhensible par tous, y compris ce détail : prévenir le serveur de la FFF quand la vente est faite pour pouvoir gérer les réclamations.

    Ce point a une première conséquence qui n’avait pas été vue auparavant (c’est un exemple, hein !) : du fait de ma connaissance du matériel et des processus, j’aurais vu qu’il faudra savoir régler les réclamations. Ce n’est pas neutre, ça va même coûter très cher : il faudra que les agents d’accueil, dans les agences de la banque sachent le faire et aient le temps pour le faire (même si on peut supposer qu’il n’y aura pas un achat sur cent avec des problèmes). Il va donc me falloir prévenir le service marketing (celui qui m’a adressé la demande) d’organiser les travaux correspondants avec les lascars en charge de fournir des procédures pour les agents d’accueil.

    Je résume : à ce stade, j’ai décrit les traitements à grande maille en étant extrêmement précis sur un détail et j’ai prévenu mes « clients » qu’il y avait aussi un aspect organisationnel.

    Ensuite, je vais continuer à creuser. Pendant la vente (la phase où l’on va proposer au client des dates et des matchs), qu’est-ce qu’on va afficher comme écran pour le client ? Auront-ils le logo de la banque ou celui de la FFF ? C’est cette dernière ou la banque qui va vendre les billets ? La banque qui vend-t-elle des billets ou se contente-t-elle de mettre des machines à disposition de la FFF ? La banque se rémunère-t-elle en récupérant une commission sur la vente des billets ou en ayant une marge sur cette vente ?

    Après avoir soulevé un point organisationnel, j’aurais souligné un point à caractère réglementaire. Dans la pratique, ce point est une formalité. C’est l’opérateur qui va vendre, la banque n’est qu’un passe plat. Elle touchera une commission globale en fonction du volume des ventes (sinon, il faudrait gérer une facturation unitaire avec de la TVA, un vrai bordel, impossible à mettre en œuvre). Les écrans seront donc aux couleurs de la FFF… Il n’empêche qu’il faudra faire valider ce point en haut lieu et suivre toute la durée du projet et régler un tas de bricoles (comme assurer, dans le contrat, qu’on a bien le droit d’afficher le logo de la FFF sur les écrans de nos distributeurs).

    Je ne dis pas tout cela pour vous impressionner : c’est mon boulot. Tout cela ne me prendra que quelques jours.

    La principale difficulté est que je suis le seul à qui c’est le boulot de voir les nombreuses difficultés diverses qui vont jalonner le projet. Un exemple : ce qu’on va faire, sur le distributeur, ce n’est pas… de la distribution d’espèces mais du paiement d’un produit ou d'un service. Les circuits pour débiter les clients et créditer le vendeur ne sont pas du tout les mêmes. Dans un cas, on agit en temps que banque et dans l’autre en temps que commerçant (ou, plus exactement, prestataire technique de la FFF). Ce ne sont donc pas les mêmes circuits d’échanges, les mêmes formats, …
    Je vais accélérer la description, maintenant, bien que le reste soit le boulot le plus lourd.

    De fil en aiguille, je vais pouvoir décrire toutes les modifications des différents composants informatiques, notamment les distributeurs et nos serveurs mais pourquoi pas d’autres machins. Par exemple, si la FFF n’a pas pensé à nos clients étrangers, il faudra bien qu’elle évolue.

    A un stade, je vais en savoir suffisamment pour pouvoir fournir les éléments qui pourront être utilisés par chacun pour déterminer le coût des travaux et les délais nécessaires. Il me restera à établir les cahiers des charges précis pour chacun des acteurs avant de lancer réellement le projet.

    Il y a quelques autres bricoles à gérer, notamment la planification et la coordination initiale de tout ça.

    Ca n’est qu’après qu’un chef de projet prendra le relai (car je suis bien incapable de le faire).

    Et je suivrai ça d’un œil distrait tout en m’assurant que la cohérence globale n’est pas compromise à une étape ou à un autre.

    On appelle ça de l’avant projet…

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  • Il y a une heure, j’ai reçu un mail : « je vous confirme que je serais à la Comète à 19h30 précises ». J’avais totalement oublié ce rendez-vous. Juste après, je reçois un appel téléphonique d’un fournisseur (un copain, en fait) : « salut Nicolas, bon ben c’est bon, je viens dans vers ton boulot à 18h30 avec Pierre-Yves pour que nous puissions discuter ». J’avais totalement oublié ce rendez-vous.

    Suis-je le seul type au monde à accepter les rendez-vous qu’on lui fixe mais à oublier de les noter ? Suis-je le seul type au monde à accepter deux rendez-vous maintenant et à les oublier tous les deux ?

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  • Il y a des journées délirantes. Ce matin, par exemple, j'étais horriblement en retard pour le boulot ayant voulu lire un tas de réactions de journalistes suite aux propos de François Hollande.

    C'est très revigorant pour le batavophile que je suis mais d'un ennui incroyable. Après avoir chié sur Hollande depuis le milieu de l'été, ces éditorialistes ont réussi à se faire retourner en une seule prestation. Soit ils n'ont aucune conscience politique, soit ils fonctionnent par suivisme de quelques éditorialistes de renom, soit ils font ce qu'ils pensent nécessaire pour faire plaisir à leurs lecteurs.

    Tout cela n'est pas exhaustif.

    Je me suis donc pointé au taf vers 9h30 avec un travail que j'avais décidé de faire en urgence pour pouvoir le poursuivre avec un collègue dans l'apres-midi, entre deux cuites. J'avais oublié que le collègue était en congés tous les mercredis après-midi depuis la rentrée de septembre.

    A 11h50, je me suis cassé pour un repas bien arrosé pour un jour de travail (l'équivalent de quatre bouteilles à trois). Retour au bureau à 15h15.

    Départ du bureau à 16h15 pour le pot de... départ d'une directrice au siege de la maison mère. Retour à 17h45.

    Je plonge dans les blogs n'étant plus vraiment en état de travailler... Et j'oublie l'heure. Départ à 18h50. Je vais arriver en retard à la Comète.

    Mais je crois que ce n'est pas très grave. Je n'ai plus soif.

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  • Ça faisait des années que je n'étais pas revenu à ce gigantesque rassemblement des professionnels de la profession : la monétique. 3 jours dans deux immenses hall de Villepinte, entièrement consacrés à la carte, toutes les sortes de cartes : de paiement, de transport, d'identité.

    C'est un machin d'envergure mondiale (je crois que c'est le plus gros salon dédié à la carte). Tous les industriels (fabricants de cartes, fabricants de machines à fabriquer les cartes, constructeurs de terminaux, fournisseurs de plastique, de puces, génies fous de la biométrie inutile, éditeurs de logiciels de test,...) sont représentés (sauf ceux qui m'intéresse, d'ailleurs, les constructeurs de distributeurs de billets !) en plus des boîtes de service et des machins comme Visa et MasterCard.

    Dans le temps, quand j'étais consultant au Groupement des Cartes Bancaires, j'y allais tous les ans. La plupart des commerciaux des stands sur lesquels on s'attardait parce que les produits nous intéressaient ou parce que les hôtesses étaient canon étaient tellement impressionnés par notre badge (c'est le Groupement qui délivrait les agréments pour les cartes et le matériel) qu'ils finissaient généralement par nous offrir le Champagne.

    Nous étions incorruptibles mais ça ne nous a pas empêché de partir une fois ou deux dans un état qui ne faisait pas honneur à l'institution qui nous envoyait là-bas.  Depuis une dizaine d'années, j'ai espacé mes visites. C'est peut dire : la dernière date d'au moins cinq ou six ans.

    Pourtant, c'est toujours un plaisir d'y aller, on y rencontre des gens qu'on a croisés chez des clients communs il y a dix ou vingt ans. C'est aussi un devoir : ça fait plaisir aux fournisseurs de nous voir (ça les change des clients étrangers qui les visitent habituellement et ça leur permet de nous tirer les vers du nez sur les projets en cours).

    Cette année, je n'ai pas rencontré grand monde à part un type avec lequel nous avons partagé un bureau pendant plusieurs années vers la fin des années 90. Ca m’a fait plaisir de le revoir parce que je suis toujours en contact avec des collègues à lui et avoir des nouvelles de quelqu’un pendant dix ans sans le voir me lassait…

    J’avais aussi rendez-vous avec un pote commercial dans une boite du secteur (mais c’est le hasard : j’ai annulé un rendez-vous que j’avais avec lui ce soir au bistro parce que je craignais d’arriver en retard à cause du salon… et c’est comme ça que j’ai appris qu’il devait y aller aussi et avait peur d’être en retard à son rendez-vous avec moi).

    Vers 15h20, il m’a envoyé un SMS comme convenu pour me dire où il était et je l’ai rejoint à la buvette de l’entrée (une buvette de luxe : chez Fauchon). Après les politesses d’usage et avant même qu’un serveur nous demande ce que l’on voulait boire, je lui ai dit : « Ca me rappelle le temps où on venait ensemble pour le boulot… C’est toujours aussi chiant, ce truc. » « Oui, qu’il me dit, j’ai bien envie de me barrer ». « Alors cassons-nous ! »

    Tant pis pour les visites de courtoisie.

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  • Le Gouvernement a ainsi annoncé ce matin son espèce de plan pour la compétitivité. Beaucoup de copains, à gauche, sont consternés par l'augmentation de la TVA. Moi aussi, je dois dire, mais pour une raison vicieuse : ayant passé pas mal de temps à lutter contre cet impôt injuste, la pilule a du mal à passer, comme si je devais renier des engagements.
    Cela étant, je ne vais pas en faire une jaunisse : l'augmentation du taux principal est dérisoire. Mais elle existe.
    Nous allons positiver : nous avons maintenant trois taux bien propres, 5, 10 et 20%. Ca a le mérite d'être simple. En plus, ça ne sera validé qu'à l'occasion de la préparation du budget 2014.

    Il y a d'autres aspects qui me gênent. Le premier est cette espèce de précipitation : Louis Gallois remet son rapport hier, le Gouvernement se réunit ce matin pour en discuter et les annonces sont faites dans la foulée. Comme des informations avaient fuité et qu'on peut supposer que le Gouvernement n'est quand même pas un ramassis d'incompétents, on peut penser que tout était prévu à l'avance. De là à penser qu'il s'agit d'une gigantesque manipulation, il n'y a qu'un pas à franchir. Le Gouvernement n'aurait-il pas dicté son rapport à Louis Gallois pour pouvoir y appuyer des machins prévus ? Je ne franchis pas le pas. Disons que M. Gallois a donné des résultats par oral avant la remise officielle et que quelques gugusses ont bossé pour faire un magnifique dossier avec les propositions pour qu'elles soient prêtes et qu'il soit imprimé ce matin…
    Il n'empêche que la communication est bizarre : on a beaucoup reproché à Nicolas Sarkozy d'agir dans la précipitation et, cette fois, la précipitation est telle que ça ne peut pas en être. Le CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) n'a pas pu être inventé hier, l'argumentaire n'a pas pu être fait en moins de 24 heures, surtout avec François Hollande en visite à l'autre bout du monde.
    A ce propos, je note qu'il semble ne pas être impliqué dans cette histoire. C'est bien Jean-Marc Ayrault qui est en première ligne. La presse titre bien sur Matignon et le Gouvernement, pas du tout sur le Président ce qui est d'ailleurs « normal » : ce n'est pas au Président de s'occuper de ce genre de bricole. Jean-Marc Ayrault avait besoin de ça puisque sa compétence était mise à rude épreuve, la semaine dernière, où il était accusé de ne pas tenir son Gouvernement et de faire lui-même des couacs.

    Le fait que le Président de la République n'est pas en première ligne est intéressant. Si la grogne est trop forte, il pourra toujours annuler l'augmentation de la TVA. C'est un truc que l'on pratique souvent en entreprise : en temps que cadre, je prends des décisions et je les annonce. Si les autres ne sont pas compétents, ma direction peut intervenir et dire « oups, désolé, j'avais oublié de prévenir Nicolas de cet aspect patati patata).
    Toutes les boites font ça. C'est une ancienne directrice qui m'avait appris le truc. Je m'égare mais ne mettez jamais votre hiérarchie en simple copie d'un mail, mettez la en copie cachée. Elle pourra toujours faire semblant de ne pas être au courant et rattraper vos actions si elles s'avèrent ne pas être les bonnes.

    Je résume la première partie de ce billet qui fera date dans l'histoire de ce blog vu que ça fait longtemps que je n'y ai rien glandé : le bordel est tel qu'il ne peut être que prémédité ou cacher autre chose.
    Cacher autre chose ? Je ne vois pas pourquoi on serait à une semaine près… d'autant que les mesures principales s'appliqueront en 2014.
    Mais l'élection présidentielle aux USA fera la une des journaux télévisés ce soir et de la presse papier demain matin.

    La deuxième chose qui m'étonne dans le plan du Gouvernement est de voir une hausse de la TVA, surtout qu'elle est particulièrement modérée. Tous les gens de gauche ont horreur de la TVA et la grogne est certaine.
    Il aurait été facile d'augmenter un tout petit peu la CSG. Les militants qui soutiennent le Gouvernement dans les réseaux sociaux auraient mis leur queue entre les jambes quelques heures alors que maintenant ils sont franchement emmerdés voire, font des billets de blog pour rentrer dans le lard au Gouvernement qui les aurait trahis…
    Le Gouvernement n'avait probablement pas le choix d'augmenter un de ces deux impôts pour éviter de se retrouver dans le rouge trop rapidement. Le choix de la TVA est surprenant. Il y a-t-il une volonté du Gouvernement d'épargner les gros salaires ? Juge-t-il que les augmentations des cotisations sur les retraites auraient déjà eu assez de côtés négatifs ?
    Il n'empêche que « renier » à ce point une promesse forte est bizarre.
    Enfin, renier est un bien grand mot. Le principal engagement était de supprimer la hausse de 1,2 points prévue par la droite. Ca a été fait. Mais de là à la remplacer par une hausse de 0,4, c'est surprenant.

    Bref, je me pose des questions…

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